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Regards de femmes sur Paul LADMIRAULT
Ce jeune lycéen, élégamment habillé, au regard doux, rêveur, un brin mélancolique, est mon arrière grand père : Paul Ladmirault.
Deux femmes l’ont soutenu, encouragé dans sa carrière de compositeur, Louise Ladmirault sa mère, et Charlotte de Saint Quentin sa femme.
Porté par l’amour de Louise et Charlotte, Paul Ladmirault se consacre à la musique et à sa famille. Une musique marquée par son passage au Conservatoire de Paris dès 1897 dans la classe de son maître Gabriel Faure, et par sa chère Bretagne qui ne cesse d’être une source d’inspiration intarissable dès son plus jeune âge.
En lisant les nombreux textes qui l’évoquent, les mêmes adjectifs reviennent : doux, bon affable rêveur…Voici deux portraits décrivant Paul, dans des situations bien différentes : le 1er est l’œuvre d’un de ses camarades de combat, durant la guerre 14-18
« Ce qu’est l’homme ? Demandez le aux poilus du 81ème régiment qui ont connu le brancardier Ladmirault. Ils vous diront combien ils apprécient ce brave cœur, ils se plairont à vous dépeindre le doux rêveur qui aimait s’isoler pour siffloter des airs qu’il cherchait sans cesse et qu’il notait d’un crayon rapide sur le petit carnet vert qui ne le quittait jamais. Chacun respectait sa rêverie et, s’il en sortait parfois, c’était pour ce livrer avec quelques camarades à des dissertations brillantes, interminables, toutes pétillantes d’esprit et qui rendait particulièrement intéressantes et instructives sa prodigieuse mémoire abondamment pourvue d’anecdotes et d’aperçus curieux sur les sujets les plus éclectiques »
Le 2ème provient de l’un de ses élèves, Théodore Lenoir, lorsque Paul était professeur au conservatoire de Nantes de 1920 à 1940 : « Robuste, visage pâle et calme, les traits fins éclairés par deux yeux immenses d’un bleu limpide, inoubliable. Ses gestes sont rares, ses paroles mesurées, coupées de silence. De toute sa personne rayonne une telle simplicité que tous ceux qui l’approchent sont rapidement mis en confiance »
Mon illustre arrière grand père : ce doux rêveur…
J’ai pu me plonger, avec passion, dans sa personnalité et sa vie, grâce à plusieurs aides. Celle de mon père et du très beau livre qu’il a écrit sur son grand-père. Celle de mon grand-oncle, Patrick Delaunay, fils de la fille aînée de Paul Ladmirault, qui m’a abreuvée de souvenirs de notre famille. Et aussi celle des centaines d’articles et de lettres que l’Association des Amis de Paul Ladmirault détient, grâce au travail d’archivage de mon arrière grand-mère
Enfin, sa mère et sa femme m’ont aussi beaucoup aidée à écrire cet article, par le biais de leurs abondantes correspondances avec mon arrière grand père.
Retrouver la suite de mon article dans le Cahier « Musiques » de l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire ( en vente dans les librairies Nantaises ou par correspondance sur site de l’Académie)